Jour 3 : journée d’acclimatation, à la chaleur, au décalage horaire, au manque de sommeil. Nous sortons un peu avant l’heure du déjeuner pour aller trainer nos guêtres à une station de métro de la maison, où se trouve une gare suffisamment importante pour comporter le classique complexe de grands magasins et restaurants associés.
Il fait chaud.
Nous déjeunons dans un restaurant de barbecue (yakiniku – 焼肉 : littéralement, viande grillée) : une grille au-dessus d’un brûleur à gaz, où chacun met à cuire sa viande et ses légumes. La viande est vraiment savoureuse, c’est un régal. Il y a également un buffet d’accompagnements : la salade de patate est une des meilleures que j’ai jamais mangée.
Babichou et nous décidons d’un commun d’accord d’arrêter les essais de bière sans alcool 🙂
Le ventre plein, nous enchainons avec une séance de lèche-vitrine : malgré l’expérience, nous sommes à chaque fois étonnés par l’offre et le choix d’articles dans les grands magasins, qu’ils soient généralistes (les « depato » – デパート : department store) ou plus ou moins spécialisés (Yamada Denki, Labi, Bic Camera, Yodobashi Camera).
Note : il est important de s’hydrater et de ne pas attendre d’avoir soif pour boire.
Nous suivons scrupuleusement et à la lettre ce conseil.
Retour à la maison à la nuit tombée, quelques courses rapides au passage, le supermarché étant en face de la sortie de métro, dîner et dodo pas tard, puisque le lendemain il faut partir attraper le métro de 9h39 (de bonne heure sur le fuseau horaire de Mymy, pour moi la journée est déjà fichue 🙂 ).
Jour 4 : en route pour le mont Fuji !
C’est la troisième fois que nous allons voir le mont Fuji et passer une nuit au magnifique hôtel Sunnide, mais cette fois nous arrivons en train via Gotemba : le trajet (métro et deux trains locaux) est vraiment pittoresque, passant de la ville à l’agglomération, longeant l’océan Pacifique, traversant la presque campagne, avec des maisons parfois espacées ou séparées par des rizières. Le riz est actuellement haut et vert et la vue des brins ondulant sous l’effet d’une légère brise est pour moi un des spectacles les plus apaisants qui soit.
Note pour la maison des rêves : vue sur une rizière depuis le séjour.
Arrivés à Gotemba, nous commençons par nous sustenter, dans un bouiboui sans prétention où l’on se régale pour pas cher.
Nous récupérons ensuite une voiture de location, comme toujours chez Toyota rent a car : service impeccable, sens du client, jamais de surprise ni d’entourloupe.
Hasard du véhicule alloué parmi une catégorie choisie, nous tombons – pour la plus grande joie de Babichou et moi-même, mais au grand désespoir de Mymy – sur une K-Car (abréviation de keijidōsha – 軽自動車 : véhicule léger), en l’occurrence une Toyota Pixis.
En route pour le mont Kofuji, d’où l’on peut – au prix d’une marche de 30 minutes – apercevoir le sommet du mont Fuji au plus près.
Echec total : la route est fermée, uniquement accessible désormais en navette, pour un prix complètement farfelu 🙂 Etant donnée la couverture nuageuse du moment et donc le faible espoir d’apercevoir le sommet du mont Fuji, nous passons notre chemin, nous arrêtons de façon opportuniste dans un Uniqlo (entre les prix inférieurs et la détaxe, cela vaut le coup) et continuons vers l’hôtel Sunnide pour profiter au plus tôt de la chambre (avec bain chaud « en-suite » et vue).
Le mont Fuji fait son timide, caché par les nuages, mais se dévoile vers 17h : il y a beaucoup de brume atmosphérique du fait de la chaleur humide de l’été, mais le spectacle est toujours magnifique, même si l’absence totale de neige laisse à penser qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du climat.
Dîner à 18h, cuisine kaiseki et sake local, puis passage au onsen et son bain extérieur.
Première bonne nuit de sommeil, mais réveil à 4h30, dès le lever du jour, pour être à l’affût d’une vue dégagée, qui ne le sera jamais vraiment, mais parfois un postiche de nuages donne du charme à l’affaire 🙂
Jour 5 : il faut, malheureusement, rendre à la chambre à 10h… à la prochaine !
En route pour la pagode Chureito, toujours dans l’espoir d’une vue dégagée… et bien non, tant pis !
Nous regagnons alors Gotemba en voiture, déjeunons dans un restaurant ouvert depuis 1935, spécialisé dans l’anguille, mais servant de délicieux tempura et sashimi également.
Nous reprenons le train et rentrons à la maison : après avoir fait un point planning pour organiser un peu notre séjour, je succombe à la sieste…
Quelques photos de ces deux jours au mont Fuji :