Jours 12 et 13 : quand typhon tourne sol et les gars de la marine

Jour 12 : journée de pluie et de vent

Un peu de fraîcheur bienvenue, mais une pluie et un vent qui empêchent toute activité en extérieur : nous en profitons pour nous reposer, replanifier et faire quelques courses.

Jour 13 : les gars de la marine !

Cette journée est consacrée à la visite du voilier école Nippon Maru et du musée de l’histoire maritime de Yokohama.
Le voilier est grand et même si c’est bel et bien un authentique navire à voiles, auréolés de plusieurs records de longévité et de parcours par le Guiness, il est néanmoins doté de puissants moteurs et l’aménagement de son intérieur est sur le modèle de navires plus modernes : dans ses coursives, on s’imagine volontiers en Tintin à bord du Sirius, ou du Ramona.
Sur la passerelle, Babichou et moi admirons le transmetteur d’ordres et nous remémorons en riant la fameuse séquence dans Coke en Stock, où le Capitaine Haddock a maille à partir avec un transmetteur récalcitrant 🙂
La clinique de bord est particulièrement impressionnante, avec un équipement à la pointe de l’époque et inversement proportionnel à la taille de l’espace.

Nous continuons la visite avec le musée de l’histoire maritime de la ville, où nous sommes accueillis et accompagnés par un guide particulier : « Michael san », catholique ayant été félicité par le Pape pour ses 50 ans de mariage, qui a travaillé aux Etats-Unis, dont la fille est mariée à un Français et vit à Paris, qui parle anglais parfaitement et qui est intarissable sur l’Histoire de Yokohama et de son port.
Cette Histoire est liée à l’ouverture du Japon sur le reste du monde, suite à l’arrivée des « bateaux noirs » de Perry et la négociation par la menace des USA : en 1859, le Japon s’ouvre sur le monde avec la signature du traité avec les Etats-Unis.
Le Japon signera également des contrats avec la France et l’Angleterre, ainsi qu’un nouveau contrat avec la Hollande.
Le choix initial des Etats-Unis pour le port d’attache portait sur Kanagawa : situé bien trop proche de Tokyo, les Japonais « imposèrent » Yokohama – alors un village de pêcheurs – en expliquant que par Kanagawa il fallait comprendre la préfecture de Kanagawa, non la ville.
Les exportations japonaises furent longtemps le thé, ainsi que la soie : en valeur absolue de moins bonne qualité que la soie chinoise, elle bénéficiait d’une homogénéité de fabrication et d’une constance de qualité qui la firent être préférée.

Nous abordons également question de la Seconde Guerre Mondiale et le bombardement de quartiers civils de Yokohama, alors même que le Japon avait annoncé sa volonté de rédition : « Michael san » était alors enfant et a eu à peine le temps de fuir le quartier avant qu’il soit bombardé.
Sujet délicat et difficile, le consensus se trouvant dans le constat que la guerre génère des horreurs dans et par tous les camps.

Déjeuner tardif, puis après-midi au Red Brick et dans le quartier de Minatomirai, avec la surprise d’un rat qui traverse une promenade entre deux bassins du vieux port juste devant nous : Rémi en retard pour le service ? En tous cas, ce rat-ci était tout propre.

Retour et dîner à la maison : demain nous allons à Tokyo passer la journée avec notre amie Yumi. Les filles ont prévu d’aller visiter l’exposition Chaumet dans le siège historique de Mitsubishi, aujourd’hui converti en musée.


Publié