Jours 7 et 8 : shopping lose again, la revanche du high-ball, le sanctuaire des moustiques

Jour 7 : au départ une simple journée lèche vitrine, mais intense, dans le grand complexe de la gare principale de Yokohama.

Nous commençons par déjeuner dans l’habituel complexe de restauration en sous-sol.
Rappelons que l’on trouve habituellement les restaurants dans les derniers étages des grands magasins et des gares, mais aussi dans le sous-sol des gares : on trouve même dans le métro de Tokyo un restaurant de sushi doté de 3 étoiles au Michelin.
Nous avons envie depuis un moment de déjeuner dans un restaurant de sushi à tapis roulant, mais n’en trouvant pas. Mymy ayant également envie d’omurice (オムライス) et en ayant trouvé un qui sert de la bière Yebisu Black (cette année introuvable dans le commerce, tout comme le jus de pamplemousse ?!), le choix est fait.
Babichou se délecte de karaage (唐揚げ) de poulet et frites ; quant à moi, je savoure mon premier katsukare (カツカレー) du voyage. Je teste également la nouvelle Yebisu Black, dite « creamy top » : jouant sur le terrain de la Guiness, elle est moins amère, plus marquée en café. De toutes façons j’adore la stout.

Nous enchainons ensuite les magasins de toute sorte, la variété et l’abondance faisant vraiment du lèche-vitrine le sport national du touriste au Japon.
Et la shopping lose continue : nous ne trouvons pas le sake que nous recherchons – au grand déshonneur du vendeur, pour ne pas avoir pu contenter son client – ni de whisky, ni de rhum d’ailleurs (les Japonais se sont également mis au rhum, nous avons pu tester en France l’excellent Ryoma). D’ailleurs le whisky n’est plus trop mis en avant cette année, à croire qu’ils ont du mal à fournir le marché domestique et l’exportation.
Et la shopping lose n’en finit pas : même au magasin spécialisé (Animate) et bien que le fameux disque figurait dans le stock, la vendeuse ne le trouve pas en rayon…
Nous poursuivons en direction du quartier Minato Mirai, pour aller au Pokemon Center, passant devant des concessionnaires de voitures du peuple : Lamborghini, Ferrari, Rolls Royce (et son SUV affreux). Personnellement, je trouve ces marques un peu trop « mainstream » et leur préfère une autre forme de raffinement, que l’on trouve chez Bentley ou Maserati : après tout, un amateur de belles voitures et de Japon ne se doit-il pas d’aimer la Maserati Ghibli ? 🙂
Cela dit, pour moi le vrai luxe automobile aujourd’hui est, bien davantage qu’une voiture de sport ou tape-à-l’œil, une voiture confortable avec chauffeur : dans ce domaine, rien ne vaut la Mercedes Classe S ou la Lexus LS.
Le Pokemon Center se trouve dans un centre commercial aussi immense que discret vu de la rue : nous y trouvons également une boutique Ghibli justement, où je craque sur le artbook de Princesse Mononoke que, pour je ne sais quelle raison, nous n’avions pas encore.

La nuit est déjà bien installée sur Yokohama, alors autant trouver un restaurant.
Toujours pas de sushi pour ce soir : le seul trouvé était sans doute gastronomique, en tous cas à des prix déraisonnables, sans doute du fait de l’endroit.
Nous marchons alors en direction de la gare de métro la plus proche, où nous trouvons un restaurant de brochettes (yakitori – 焼き鳥) avec ambiance tamisée, superbe vue sur le quartier Minato Mirai et une tablée, pourtant à l’écart, dont les éclats de voix remplissent la salle : cela ne choque ni dérange personne, le restaurant le soir étant un des rares endroits et instants où l’on peut réellement se « lâcher », a fortiori pour des étudiants ou de jeunes employés.
Le restaurant affiche sur un de ses murs une gravure représentant le quartier en 1910 : c’était uniquement un port, de commerce et de transport.

Nous rentrons ensuite par la gare par laquelle nous sommes arrivés à Yokohama, le premier jour. Est-ce l’effet du highball (whisky soda) consommé plutôt et combiné à la chaleur ? Nous nous trompons de ligne, pour emprunter une ligne de train local plutôt que le métro 🙂

Jour 8 : il fait atrocement chaud.

Programme du jour : pique-nique et visite d’un ensemble temple plus sanctuaire, le temple Teishoin (貞昌院) et le sanctuaire Nagayatenmangu (永谷天満宮), le tout à une station de métro de la maison.

Arrêt courses en sortant de la gare, dans un Ito Yokado : pour celles et ceux qui ont grandi en écoutant France Info, ce nom évoquera sans doute la rubrique Bourse de Jean-Pierre Gaillard (« je vous r’mercie ! »), qui régulièrement et pour je ne sais quelle raison, citait le cours de l’action de ce qui à l’époque était certes un nom exotique, mais n’évoquait pas le Japon pour moi, plutôt quelque chose qui sonnait comme « cadeau ».
Le groupe a été fondé en 1920 et a été le premier à importer la grande distribution au Japon, au début des années 60.
Un vaste choix dans ce magasin, pour un pique-nique prometteur : ne restera qu’à trouver un peu de place pour manger, on ne mange pas dans la rue au Japon.

En route pour le complexe temple et sanctuaire (les deux sont souvent associés, le Japon pratiquant vivant un syncrétisme du Bouddhisme et du Shintoïsme), j’ai enfin l’occasion de photographier une plaque d’égout de la ville, de jour :

Pour pique-niquer, nous ne trouvons que des bancs taillés dans les souches de vieux arbres : cela fera bien l’affaire et l’ombre est agréable.

Nous visitons ensuite le complexe, charmant et d’une quiétude toute à propos :














Nous rentrons en empruntant la colline boisée attenante, un peu similaire à celle de Yoshida à Kyoto… erreur fatale : nous nous faisons « embuscader » par les moustiques qui, rappelons le, sont suffisamment vicieux pour savoir voler à ras de terre, échapper aux radars et vous perforer les mollets.


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