Jour 3

Pas de lever matinal aujourd’hui, pas de visite au pont Otowa.

Petit-déjeuner traditionnel cette fois-ci : excellent poisson grillé, mais ça reste frugal, nous nous sentons un peu comme Obélix dans le Bouclier Arverne.

Au programme du jour : la partie Est du marais, via Shibecha, en poussant du côté du lac Toro. Nous commençons la journée en tombant à nouveau sur un renard, tout seul dans son champ couvert de neige et qui tape le sol en tournant sur lui-même à la recherche d’une proie. Nous à bonne distance, lui très affairé : conditions idéales pour prendre des photos.

Petite pause « courses » : de quoi faire un pique-nique sur le pouce le surlendemain, en transition entre Tsurui et Nemuro, avec des salaisons et du fromage locaux.

Déjeuner au Heart & Tree : planté dans un océan blanc, façon cottage sur la colline, on se croirait dans un drama matinal. Le lieu et la démarche sont vraiment sympa : plantes rentrées à l’intérieur pendant la saison hivernale, tout est cultivé sur place ou en circuit court, poêle réconfortant, cuisine ouverte, du bois partout, baie vitrée sur un arbre où un pic-épeiche est affairé à trouver son repas. L’accueil est également très agréable, par un anglophone ayant vécu en Italie et qui nous explique la démarche de l’endroit. Le repas est délicieux – une des meilleures pizzas que j’ai jamais mangée – accompagné d’un vin blanc de Yoichi (où on ne produit donc pas que du whisky, décidément un endroit où il faut aller en été), ainsi que du fromage et du miel locaux.

A nouveau traversée du marais, à nouveau des cerfs Sika partout, à nouveau absence de mâle. Nous franchissons le passage à niveau de la ligne de chemin de fer qui borde le marais. Un train monovoiture passe, version encore plus minimaliste de notre micheline. Nous voici sur les rives du lac Toro, entièrement gelé en cette saison. Le point de vue accessible au prix d’une montée de quelques centaines de mètres dans la neige, faisable sans raquette, est impressionnant avec le lac d’un côté, les montagnes de l’autre, la neige partout.

Retour au bois de la chouette pour finir la journée, à nouveau sans Balalou : pas d’autre photographe cette fois, mais avec un envol encore plus tardif que la veille, à nouveau chou blanc pour une photo exploitable. Tant pis, au moins nous l’avons vue s’envoler.

Dîner et au lit de bonne heure : lever pour être à l’aube sur le pont Otowa demain, il va faire froid cette nuit, ce qui peut donner des conditions idéales pour voir les grues dans la rivière avec les arbres gelés alentours.


Publié