Jour 3 : celui qui cherche les jambes du bébé.

Lever tôt ce matin.
Souvenez-vous : on devait faire la série de temple au sud de la ville.

Sauf qu’on est le 25, jour du marché « puces fripes » dans un temple du centre nord de Kyoto.
On ne s’en est rappelé qu’au petit déj, en faisant le point sur le planning, du coup on a dû revoir nos plans.
Pendant que Marilyne et Laurent allaient là-bas, nous trois sommes allés nous promener dans un grand ensemble de temples rassemblés dans un même parc.
Chaque temple est payant, mais on peut se promener dans le parc comme on veut.

Après une pause « quête de nourriture pour le Babichou » on se dirige vers le temple aux puces pour retrouver les autres.
Comme on avait oublié de recharger les doses de lait en poudre, on lui a pris du lait « normal », en tetrabrick avec des « tatos » (« encor ! encor ! ») et un flamby.
Pas forcément le meilleur repas diététiquement parlant, mais au moins ça le fait boire, ça le cale, et on évite le trop gras trop sucré de toutes façons.
Et puis c’est pas comme s’il était gros.

On retrouve les autres, on déniche un restau de poissons et je me régale de thon.
Episode galère de changement de couche du Babichou dans le chiotte du restau, avec chute de teuteu au sol (et un passage par le gel hydroalcoolique, un !), enlevage en catastrophe du body parce qu’il s’est fait pipi dessus avant qu’on ait remis la couche, etc.
Comme après il était parti pour un épisode chouchougne, c’était raté pour un repas moment de détente.
Néanmoins ça nous a permis de découvrir qu’il aime le thé, en tous cas la version froide servie dans ce restaurant aux clients (bonheur !) comme aux enfants.

Après manger, on se dirige vers un autre ensemble de temples dans un même parc et Laurent prend le bus pour rejoindre le parc des studios télé TOEI, dans lequel est reconstitué un village à l’ancienne façon téléfilm de samourai, avec possibilité de photo en costume, etc.
D’ailleurs sa photo est super drôle.
Pour nous la visite du temple est surtout marquée par le cagnard, enfin en ce qui me concerne.
La visite est relativement écourtée, on souhaite ne pas rentrer tard pour faire quelques courses et lessives.
Néanmoins je trouve sur ma carte un petit temple avec jardin d’eau et je propose d’aller y prendre le goûter : c’est un bon moment, avec un Babichou relativement sage et un groupe de retraités qui font de la composition florale (ikebana).

Retour vers la maison ensuite, courses et un grand moment dans la pharmacie drugstore quand je demande des baguettes pour bébé : je n’ai compris que bien plus tard, en voyant la devanture d’une mini clinique de jour, qu’au lieu de demander où étaient les baguettes pour bébé, j’avais demandé où étaient les jambes du bébé… 🙂
Explication de texte : les baguettes se disent « ha shi » et ça s’écrit はし, donc avec le son ha dont le h est marqué, façon expulsion d’air, un peu comme un « hhhhha », mais si je m’en souvenais bien, je n’avais pas marqué ce h expulsé (la faute au cagnard sans doute).
Or, devant la mini clinique, sur l’image où il était indiqué qu’ici on soigne les bobos aux jambes, je déchiffre le mot que je comprends comme voulant dire « jambe » : あし, soit « a shi ».
Et là je comprends et je me marre bien dans mon for intérieur (excellent western « l’attaque du fort intérieur »).
D’ailleurs je revois la scène : l’employée m’a montré les jambes de Mayeul, qui – effectivement – étaient bien là 🙂
Bon j’avais fini par mimer le fait de manger avec des baguettes et elle m’a montré les cuillères pour bébé : faudra que je retente dans une autre pharmacie (pour la petite histoire, les baguettes pour bébé ou enfants sont des baguettes d’apprentissage, avec des anneaux pour apprendre où positionner les doigts).
Au passage, il ne faut pas confondre avec le kanji 橋, qui signifie « pont », mais se prononce de la même façon.
Cela dit, tout reste question de contexte : il ne faut pas planter son pont dans le riz pendant qu’on regarde les baguettes de la rivière Kwai.

Dans la série « interactions avec les gens », il y a aussi la mamie qui habite la maison voisine et qui vient nous voir lorsque nous sommes arrivés à la maison hier soir, pour nous expliquer comment sortir les poubelles pour leur ramassage jeudi matin.
Enfin on pense que c’est ça, parce qu’honnêtement on avait beau lui dire qu’on ne comprenait pas, elle continuait son long discours et notre seule bouée était ce grand sac poubelle jaune bien rempli qu’elle a montré du doigt en début de conversation.
Et en plus elle nous a fait sortir le sac la veille au soir… purée si des chats ou des corbeaux l’ont répandu dans la ruelle, je vais l’avoir mauvaise.

Diner succulent préparé par Marilyne avec viande et légumes trouvés au marché couvert permanent à côté de la maison (celui avec la mini clinique).
Au moment du coucher, le Babichou se lance dans une zouaverie pour retarder l’échéance, à base de grands discours à ses peluches et roulades sur les futons. D’ailleurs on aurait été endormis depuis un moment qu’il aurait toujours été en train de continuer de jouer dans le noir.

Bon je vais retourner me coucher je crois, j’ai un peu de déficit 🙂
Si je me relève suffisamment tôt, j’irai faire un tour près du petit canal : apparemment il y a une promenade sympa à faire pour une journée plus repos, ce qui va a priori nécessairement arriver d’ici peu.

Programme du jour : tétralogie de temples du sud de Kyoto, météo plus clémente avec normalement pluie l’après-midi, mais toujours des températures au-dessus de 20°C Look At This.


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