On se lève tôt, il y a beaucoup de choses à faire aujourd’hui.
Direction la brasserie Otokoyama, ce coup-ci c’est la bonne.
Pratique : on peut se garer dans l’enceinte.
On commence par le musée, qui met notamment l’accent sur la renommée de la maison à travers les siècles : de l’estampe guerrière montrant flacon de sake avec le logo de l’époque, aux récompenses internationales glanées tout au long des quarante dernières années.
Ceci dit, leur catalogue est vraiment très fourni et couvre toute la gamme du doux au sec, sans compter les sake saisonniers.
Vient le temps de la dégustation : d’entrée, les dames qui gèrent la boutique et la dégustation nous demandent si nous sommes venus en voiture (くるま : kuruma), car au Japon la tolérance d’alcool au volant est de 0, et les peines encourues sévères.
Bon… ok moi je suis venu en voiture, mais c’est Mymy qui conduit, alors fi de la solidarité, l’égalité, la fraternité, et vive ma liberté de picoler !
Une fois passée l’épreuve de la question (une chance sur deux, ça va), on ne se moque pas du visiteur et client potentiel : 6 bouteilles sont sorties, 2 doux, 2 moyennement secs, et 2 secs.
La dégustation est toujours en cours qu’on nous offre 2 verres à sake… si avec ça on ne commande pas…
De toutes façons c’est super bon : on repart avec une bouteille de doux et une bouteille de sec.
Note : il fait beau.
Direction la montagne et Asahidake, dont le sommet frôle les 2300 mètres.
La route est superbe : rizières, collines boisées, fermes.
La montagne approche : lac, avec barrage, route qui monte en serpentant, apparition de bouleaux dont la feuillaison décroit au fur et à mesure que l’on prend de l’altitude, puis apparaissent les premières congères au bord de la route ou dans les fossés.
Nous arrivons au pied du téléphérique : ça sent la couverture nuageuse au sommet 🙂
Il fait frais mais ça va, la polaire suffit.
Arrivée au sommet du téléphérique, 1600 mètres d’altitude, la brume est là, mais aussi… la neige !
40 centimètres de neige… on nous fait enfiler des bottes et c’est parti pour une ballade dans le monde du bruit blanc : montées, descentes, pierres, mares gelées, crevasse, chausses-trappes (dont une dans laquelle ma jambe s’est enfoncée d’un mètre) et un banc de brume qui devient brouillard et nous oblige à rebrousser chemin après être montés d’environ 100 mètres.
Sur le chemin du retour, un petit écureuil traverse devant nous pour aller grignoter dans un buisson d’une sorte de conifère rampant. Le brouillard est bien installé, on ne voit pas à 5 mètres, seules la corde et les traces de pas qui balisent le chemin nous permettent de nous orienter : cela nous donne un bon aperçu de ce que peuvent être les difficultés de la montagne, et encore il ne fait pas vraiment froid et il n’y a pas de blizzard…
Retour au «refuge» du sommet du téléphérique, nous déjeunons sur place : contrairement aux pratiques d’autres pays, les prix sont les mêmes que partout ailleurs et ce n’est pas moins bon pour autant…
Nous regagnons le pied du mont Asahidake et la voiture pour prendre la route du retour, par un autre chemin, histoire de voir encore d’autres paysages.
Bien nous en prend : un renard traverse la route assez loin devant… erreur de débutant, le matériel n’est pas prêt… heureusement le bord de la route est un flanc de colline suffisamment dégagé, avec une crête, ce qui nous laisse le temps de nous arrêter et nous réussissons à le prendre en photo.
Ca c’est fait.
S’en suit une séance de recherche de bouchon d’objectif tombé dans la voiture 🙂
Nous reprenons la route, longeant des rizières, avant de regagner la ville et l’hôtel, pas trop tard pour une séance de… lessive ! Et oui : 5 jours de linge ça passe vite, il faut laver tout ça.
Au Japon, comme dans d’autres pays, c’est facile : laverie automatique à pièce, la tranquillité de pouvoir laisser sa lessive se faire et d’aller flâner pendant ce temps en prime.
Dîner au même restaurant que la veille, le plat d’abats sauce lyonnaise a trop intrigué Mymy pour ne pas le tester, et s’est révélé être un méli-mélo d’abats (tripes, gésiers) dans une sauce fond de veau et crème (c’est lyonnais ça ?) vraiment bon.
Journée de demain : transfert de Asahikawa à Utoro, soit 280 km, ce qui n’est pas grand chose, sauf qu’à la vitesse max de 60 km/h… bon on va voir (et pas question de prendre d’autoroute, d’une c’est pas donné, de deux ça empêche de profiter du paysage).