Reprise de l’épisode précédent : je m’étais réveillé super tôt et il pleuvait…
Sur les coups de 5h / 5h30, je me décide à braver le temps pour aller chercher de quoi manger, il y a des parapluies à disposition à la maison.
Quelques personnes dans les rues et une ou deux clientes en plus de moi au tousprix.
Enfin les tousprix là-bas c’est de la taille d’un mini franprix de chez nous, un super Miranda en quelque sorte. Et leurs supermarchés sont de la taille des tousprix chez nous.
En fait ils n’ont pas d’hypermarché pour la bouffe, ils sont vachement restés petit commerce, mais les prix n’ont pas explosé pour autant : seuls les fruits et légumes « made in Japan » sont relativement chers (voire très chers pour certaines choses : cf documentaire « fourchette et sac à dos » avec les mangues à 50€ pièce).
Comme il fait franchement moche, je ne traine pas en route et regagne la maison.
D’ailleurs faisait presque frisquet en comparaison et la polaire de Mymy enfilée à la hâte sous le blouson n’était pas du luxe.
Une fois à la maison je me requinque d’un pain au chocolat fraichement acheté et je continue de trier les photos.
Vers 6h30 c’est le coup de barre… damned… tant pis je me recouche pour m’offrir 2h de sommeil qui me permettront de tenir la journée (j’étais debout depuis 1h du matin environ).
Malédiction ! Je me réveille avec le Babichou et il est 9h30… la matinée s’annonce perdue.
Marilyne est sortie, probablement en quête de nourriture également.
La maisonnée se réveille et on se prépare en hâte lente, à la façon des tortues de la véritable histoire du petit chaperon rouge : (voix au ralenti) « fuyyyyyyyonnnnnnns…. ! »
Je passe le détail de cette beresina de la mise en route : il est 11h30 passés lorsque nous partons… évidemment le programme a changé entre temps et on se replie sur un plan B « ambitieux utile » avec étape réservation de visite des villas impériales et promenade au Nijo-jo (château et parc) puisque c’est à 4 stations de métro et qu’il fait beau 🙂
Ça paraît incroyable, mais la pluie a laissé la place à un superbe soleil : la météo indiquait qu’il allait faire moche et pluvieux toute la journée, mais les premières constatations in situ nous disent le contraire.
Echaudés par la débâcle dite de « il a neigé à Kyoto le 28 mars 2010 malgré un super soleil au départ de la maison », nous prenons tout de même blouson et parapluie.
Autant ruiner le suspense d’entrée : tout ça n’a pas servi et est resté bien sagement sous la poussette.
Nous prenons donc le métro pour retrouver le Nijo-jo : la végétation de fin mai lui donne un autre charme que pour Sakura, d’autant plus que le soleil et le ciel se prêtent bien à la photo. Bref : ça se passe de commentaire, autant regarder.
Ah si quand même : le Babichou est lâché, mais reste malgré tout sur les allées. Pour la première fois il arrive à dire « coucou » en agitant la main, au lieu du sempiternel « orvoir » qui servait également à dire bonjour… un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour Babichou.
La croisée de quelques pigeons et les vaines tentatives de les attraper donnent lieu à une bonne séance de rigolade : « COCO ! COCO ! …. OUUUUUHHHHHH !!!! COUCOU COCO ! …. OOOOOHHHH !!! ORVOIR COCO ! ».
Et c’est encore l’occasion de provoquer des émeutes : hommes, femmes, petits et grands, c’est une ribambelle de « kawai-ne ! » et de photos sur son passage. Evidemment ce dragueur invétéré en rajoute à chaque fois, tantôt dans le sobre avec un « coucou » et un signe de main, tantôt dans le démesuré avec des poses freddymercuriesque le biberon à la main.
Après cette belle promenade : direction le parc impérial et la quête d’un lieu de sustentation.
On trouve un restau façon lounge jazz, apparemment tendance, mais toujours dans le goût des choses bien faites : jazz de bon goût en fond sonore et un son très équilibré – merci le dbx 2231 bien réglé dans le rack de sono, le truc qu’on ne voit pas franchement souvent à Paris – qui permet de profiter de la musique tout en pouvant discuter à un niveau sonore de conversation normale, sans se gêner les uns les autres dans un brouhaha qui ne donne qu’envie de finir de manger rapidement.
Côté cuisine, c’est bon et pas cher, façon cuisine occidentale revisitée : les penne arabiata aux fruits de mer locaux étaient délicieuses.
En route pour le parc impérial, nous croisons une pâtisserie… zut alors 🙂
Les succulents gâteaux sont mangés une fois dans le parc : un peu de repos pour les jambes.
Par contre on se fait du coup avoir : le bureau de réservation ferme à 16h… dommage 🙂
Direction la gare centrale pour quelques courses de nourriture et un peu de shopping : recherche de chaussettes pour le Babichou et d’un chapeau de pluie pour moi au grand magasin Isetan, et potentiellement d’un filtre polarisant circulaire chez Bic Camera.
Finalement c’est la dèche : les chaussettes sont au moins à 4€ la paire, il n’y a pas de chapeau de pluie et les hausses des prix et du Yen combinées condamnent mon achat de filtre.
Retour à la maison, dernières courses pour le nécessaire, dîner et dodo : le Babichou ne veut pas dormir évidemment, fait le zouave à qui mieux mieux, mais une fois tout le monde couché n’a plus guère le choix que de reproduire le scénario de la nuit précédente pour un début de nuit avec papa, un milieu de nuit sur son futon et une fin de nuit avec maman.
Debout à 3h et quelques pour moi (faudrait pas se coucher si tôt, ou alors être moins crevé) et ce temps mis à profit pour trier les photos et jeter ces quelques lignes.
Aujourd’hui, comme il devrait faire beau, nous allons faire le Sud de Kyoto et la série de temples encore inconnus pour nous : Toji, Tofukuji, Fushimi-inari, et enfin Daigo-ji.