La grisaille est revenue alors que nous partons pour Miyajima : train local pour Okayama, shinkansen pour Hiroshima, puis train local à nouveau pour Miyajimaguchi, où l’on prend le ferry pour rejoindre l’île.
En tous ça ne dépasse pas les deux heures de trajet.
Le ferry décrit judicieusement une petite boucle, afin de permettre d’emblée d’admirer l’ensemble « sanctuaire et tori géant les pieds dans l’eau », qui constitue l’attrait principal de l’île, les Japonais considérant que cette vue est parmi les trois plus belles de leur pays.
A peine sortis de la gare ferry (rien à voir avec Jules, Brian, ni Luc) nous retrouvons les mêmes daims en liberté qu’à Nara, et ce spectacle est toujours plaisant, parce qu’impensable chez nous.
Comme nous retournons dans le même hôtel ensuite à Kurashiki, nous y avons laissé nos bagages, pour n’emporter que le strict minimum pour 2 jours, ce qui facilite grandement les déplacements, surtout sur une île montagneuse, où on se retrouve à devoir grimper rapidement pour rejoindre notre ryokan, lequel se retrouve même pour ainsi dire quasi inaccessible sans emprunter des marches (on découvrira in fine que l’on peut appeler une navette depuis la gare ferry, qui emprunte le chemin des écoliers permettant d’accéder au 4ème étage de l’hôtel par la route qui serpente dans les hauts de la petite ville occupant la partie basse de Miyajima).
Le ryokan est vraiment bien, moderne mais de style traditionnel dans cette catégorie, et la chambre – de style japonais évidemment – a vue sur le tori géant dans l’eau.
Un des plus est également le service : accompagnement à la chambre, prise en charge, service du diner – notamment – par du personnel féminin en kimono.
Lorsque nous ressortons, la pluie est là… malédiction.
Au programme pour la fin d’après-midi : le temple et le tori, évidemment, ainsi que le morceau de ville (village ?) qui s’étend de l’hôtel au rivage.
L’endroit est vraiment beau, y compris sous la pluie, qui ne facilite certes pas la promenade, mais a le mérite de diminuer drastiquement le nombre de touristes 🙂
Dîner à l’hôtel : traditionnel, dans sa foultitude de petits plats aussi beaux que bons, même si parfois étranges, la cuisine asiatique restant malgré tout une cuisine de texture, raison pour laquelle elle se marie si bien sans doute avec la notre.
Pour l’occasion nous allons dîner revêtus du yukata, kimono léger d’été ou d’intérieur, avec obi (ceinture) pour Mymy et haori (veste) pour nous les hommes : avec la barbe, je ressemble à Richard Chamberlain dans shogun.
Programme de demain : le mont Misen et, si le temps le permet, une vue sur la mer intérieure.