Dernier jour à Kyoto à proprement parler : les trois prochains jours nous serons à Kanazawa, puis transfert vers Kurashiki, camp de base de la deuxième partie du voyage.
Hikone est une petite ville au bord du lac Biwa, le plus grand lac du Japon.
Son attrait principal est un d’être une petite Himeji, avec un jardin et un chateau parmi les quatre du Japon à avoir le statut de trésor national, avec ceux de Himeji, Matsumoto et Inuyama, celui qu’il nous reste encore à visiter maintenant.
On commence la journée par l’activation de notre JR Pass de 2 semaines et, chose rare, on tombe sur quelqu’un de complètement blasé par son travail 🙂
Premier shinkansen du séjour : standing et ponctualité n’ont pas changé.
Avant de rejoindre Hikone, on fait un détour par Nagahama pour aller jeter un oeil à un musée des figurines, à la fois pèle-mêle gigantesque de la figurine qu’on trouve en distributeur de boules surprise en supermarché (le catalogue semble colossal) et ensemble de dioramas super bien faits sur des thèmes aussi varié que les animaux en tous genres ou Akira.
On notera la grande passion développée pour Ken-chiro.
Pour trouver le musée, en fait plus en retrait que sur le plan et dans une galerie commerçante, nous demandons notre chemin : notre première tentative auprès d’une dame d’âge mûr se solde par un vent ultime, celle-ci feignant de ne pas nous voir ni nous entendre ; la deuxième tentative auprès d’un groupe de trois dames un peu moins mûres obtient un résultat à l’opposé, l’une d’elle nous donnant même son plan des environs (apparemment il y a un circuit touristique dans cette ville, à creuser).
Les gens seraient-ils les mêmes partout ?
Direction Hikone, puis le chateau, il est vrai impressionnant en haut de sa colline, même s’il est effectivement plus petit que celui (monumental il faut dire) de Himeji.
L’ascension vers le chateau se fait par une volée de marches aussi inégales que hautes ou nombreuses : je ne vois pas comment on pouvait faire monter une charrette là-haut, et on comprend pourquoi les étables étaient en bas 🙂
Nous ne visitons pas le donjon : sans doute intéressant, car probablement à l’identique des autres donjons que nous avons déjà vus, mais pénible d’accès avec une poussette.
Accessoirement la montée chaotique vers le chateau n’a pas réveillé le Babichou.
On se concentre donc sur le jardin et bien nous en prend : c’est vraiment magnifique.
Pour les connoisseurs, il s’agit d’un jardin d’eau, avec vue sur le chateau en arrière plan au sommet de sa colline, celle-ci étant couverte d’arbres.
C’est franchement paisible et plaisant à l’oeil, ce qui n’a apparemment pas échappé aux nombreux oiseaux qui se sont réfugiés dans les arbres ceignant le jardin.
Nous y passons un bon moment et en profitons pour lâcher la bête, qui ne manque pas de se payer un gadin de première classe… les grosses larmes sont vite séchées par deux rasades d’eau magique versée avec tout un cérémoniel sur le front légèrement égratigné.
Retour à la maison : 50 minutes d’attente pour le prochain shinkansen… et inutile de prendre l’équivalent de train corail, qui nous fera arriver après bien que partant 30 minutes plus tôt.
La tentative de trouver un restau où dîner est vaine : la gare shinkansen de Maibara est au milieu de nulle part, une gare TGV quoi.
On se rabat sur la toute petite supérette de la gare pour y prendre de quoi nous caler, de toutes façons les prix y sont les mêmes que dans toutes les supérettes ailleurs (les convenient stores, dits « convini »).
Retour à la maison dans la nuit, les jambes moins douloureuses que les jours précédents, mais tout aussi fatigués.