Jour 14 : certains n’ont pas Chaumet !

Programme du jour : direction Tokyo, on descend à la station Shimbashi pour filer à l’ouverture du Nikon Plaza.
Il s’y trouve un « service center » qui propose un bilan complet, au choix, de son matériel : boitier, objectifs.
Mes boitiers ayant besoin d’un bon nettoyage et d’une bonne vérification, c’est l’occasion ou jamais : je sais nettoyer un capteur, mais je ne pense pas arriver au même résultat qu’un technicien pointilleux de la marque, dans un environnement idoine.
Malgré le peu d’anglais de leur côté et le peu de japonais du mien, l’accueil et la prise en charge se passent très bien : je pourrai récupérer mon matériel 4h plus tard.

Nous filons ensuite vers le centre commercial KITTE à côté de la gare de Tokyo : normalement ça se fait bien à pied et le quartier est plutôt sympa… mais bien évidemment, c’est le moment où le gyroscope du téléphone choisit de nous induire complètement en erreur et nous envoie en fait à l’opposé !
Il faut être à l’heure, nous ne pouvons pas échouer deux fois d’affilée après le rendez-vous avec les collègues de Mymy ! Hop, un taxi ! Notre peu de japonais suffit.

Nous retrouvons aujourd’hui notre amie Yumi pour aller déjeuner dans un restaurant de sushi (mais pas que) sur tapis roulant, dit kaiten-zushi (回転寿司 : sushi tournant).
Il y a une queue pas possible, mais tant pis cela vaut la peine et nous laisse le temps de discuter.
Nous connaissons Yumi depuis 2008 et notre premier voyage, lors de notre séjour à Kanazawa, où Yumi a été notre goodwill guide francophone.
Avant 2015, il fallait environ 8h pour relier Tokyo et Kanazawa, via Nagoya ou à travers les Alpes Japonaises : paysage et aventure garantis !
Depuis 2015, il ne faut plus que 2h30, grâce à l’extension de la ligne de shinkansen qui a relié Nagano à Tokyo pour les JO d’hiver de 1998.

Après le repas, direction le musée Mitsubishi Ichikogan pour l’exposition « les Mondes de Chaumet » :

Je passe sur l’exposition, d’une part parce que ce sont des bijoux et que je laisse donc le soin à Mymy d’en parler, d’autre part je préfère parler du bâtiment lui-même : construit en 2009 à l’identique de l’original – démoli en 1968 – construit en 1894 par un architecte anglais et qui fut le premier bâtiment de style occidental de Tokyo (style Reine Anne).
Il servait de siège du service Finance de la société Mitsubishi, fondée en 1873 par Iwasaki Yatarō (岩崎弥太郎), personnage parmi les fondateurs du Japon moderne dans la deuxième moitié du XIXème siècle et qui est mis en scène avec le personnage de Sakamoto Ryōma (坂本 龍馬) dans l’excellent feuilleton historique (taiga drama) de la NHK de 2010 : ryoma den.

Pendant que ces dames sont à l’exposition, Babichou et moi allons nous promener du côté des jardins du Palais Impérial : le monde et le cagnard ont raison de nous et nous nous replions vers le Bic Camera de Yurakucho, en repérage.
Nous réservons ensuite une table au café du musée (50 minutes d’attente), avant d’aller nous désaltérer à l’ombre.
La visite terminée, tout le monde se rejoint au café, où une salade de fruits frais et un café glacé sont plus que bienvenus.
Nous raccompagnons ensuite Yumi à la gare, la journée a passé bien vite !

Programme de la fin d’après-midi et de la soirée : trouver les whisky et sake que l’on cherche, récupérer mon matériel chez Nikon et flâner un peu dans Ginza.

Autant le dire de suite : que ce soit pour le whisky, comme pour le sake, c’est chou blanc sur toute la ligne !
Et de revivre cette situation de 2015 où l’on nous a chanté sur tous les tons, y compris à l’époque à l’usine où ils fabriquent le Yamazaki : « sold out! sold out! », façon « no se! no se! » dans Tintin et le Temple du Soleil.
Alors certes, on lit ça et là que Suntory a annoncé pénurie pour le Hibiki 17 ans et le Hakushu 12 ans, mais pas pour les autres, or on ne trouve rien, mais alors rien de rien, à part le Chita, à base de grain, qui n’a pas l’air de se vendre (mais bon le whisky de grain…).
Idem pour Nikka : Yoichi et Miyagiko, il faut oublier. Et même le Taketsuru.
Bref tout cela nous énerve passablement.
Passage dans la boutique de Ginza de Kimijimaya, où nous étions à la boutique principale à Yokohama, qui nous avait renvoyé vers Ginza pour profiter de la détaxe : déception !
Nous avons demandé du sake Otokoyama, ou à la rigueur un autre sake de Hokkaido : rien.
Nous avons demandé du sake Tedorigawa : rien.
Nous avons demandé du rhum Japonais : rien.
Comme disaient les Romains : portez-vous bien !
Nous retournerons le lendemain dans la boutique de Yokohama : tant pis pour la détaxe et ce que nous cherchions, au-moins nous aurons l’accueil et le conseil.
En fait parfois, on se dit que des vendeurs n’ont pas envie de faire l’effort de traiter avec des non nippophones, ou alors ont peur de commettre un impair et préfère dire qu’il n’y a pas tel article, ou qu’il n’y a plus de place dans le cas de l’hôtellerie notamment.

Nous repassons par le Nikon Plaza, tout en trouvant sur notre chemin une chouette boutique de vêtements et tissus traditionnels, où nous trouvons un yukata à sa taille pour Babichou.
Au Nikon Plaza, récupération du matériel, avec remise d’un compte-rendu bilan des opérations sur deux feuilles A4 : tout va bien !

Retour à la maison après une journée bien remplie et bien contents d’avoir revu notre amie Yumi.


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