Jour 10 : You can’t always get what you want

Lever tôt pour aller plein sud à Kushiro… Toujours des prés avec ou sans vaches, des routes sinueuses quand il faut dépasser quelque volcan ou montagne… Au bout d’une heure et demi, nous arrivons à destination. Kusshiro, c’est grand comparé à là où on loge. C’est très industriel aussi donc pas très intéressant. Ce qui motivait Matthieu pour venir ici, c’était de voir le Pacifique : raté, les berges sont dans un nuage, on ne voit rien. Par contre, il avait lu qu’on pouvait au marché au poisson acheter un bol de riz et ensuite parcourir les étals pour le faire garnir de sashimis. Direction le marché… Il y a des trucs extraordinaires en ces lieux: des poissons énormes, des préparations douteuses, des poissons vilains mais vilains… J’en ai même vu un rouge pétard avec d’énormes yeux. Il y a aussi des fruits de mer et puis des algues séchées, des crabes géant vivants ou tout cuits.
Après avoir fait deux fois le tour, une dame nous demande si nous voulons des sashimis et gentiment nous guide dans l’obtention de ce fameux «bol garni». Je prends une option crevettes, seiche et oeufs de poisson; Matthieu choisit thon, maquereau et poulpe.  C’est délicieux.

Comme le temps est moche dans la ville, on décide d’aller directement au parc des «marshland». Il s’agit d’un marécage… et donc d’une réserve pour les oiseaux, entre autre les fameuses «grues qui dansent». On n’a pas eu de chance : mauvaise heure ? chaleur trop importante ? mauvais lieu ? Toujours est-il qu’on n’a pas vu un seul oiseau. Pourtant on s’est donné du mal : on a fait une balade aux abords : rien… On est allé dans le parc via une toute petite route et on a «escaladé» pour atteindre un «perchoir» : rien…
La seule «bête» qu’on ait vu, c’est un serpent qui profitait de la chaleur et qui était très surpris qu’on le dérange. Un monsieur qui se baladait non loin de nous, a spécifié «no poison». Certes, mais il faisait quand même plus d’un mètre (ce sont les aigles qui doivent les aimer ;))

On est alors rentré tranquillement via kawayu onsen car je voulais absolument faire le «foot bath». On a bien fait : il n’y avait personne, condition sinequanone pour Matthieu. Et nous voilà, sur les bancs à enlever nos chaussures relever nos pantalons et tremper un orteil. Oooooh mais c’est super chaud. On a appris après que l’eau est à 45°C… moi j’aurais dis 50. Par contre, on ne sent pas l’acidité (pH 1,4). On a passé un moment apaisant et délassant.

Demain, journée tranquille car jeudi on traverse l’ile en voiture direction Sapporo (350 km à 60 km/h, ça va être long…)


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