Réveil plus tôt que le réveil, mais le temps file et nous nous retrouvons à devoir nous hâter pour gagner le terminal des vols domestiques et le bon comptoir de sécurité… nous sommes néanmoins largement à temps pour ce vol pour Kushiro : nous nous attendions à un petit coucou à hélice, mais c’est tout de même un 737 qui assurera le service, pas même rempli à moitié.
Petite péripétie : au moment de l’embarquement, on nous indique qu’une de nos valises n’a pas pu aller en soute, parce qu’elle contient des batteries. Sur le moment, je ne réalise même pas qu’il s’agit de batteries externes USB, lesquelles ont voyagé sans problème dans cette même valise entre la France et le Japon. Après un contrôle drastique des caractéristiques de ces batteries, il nous est demandé de les faire voyager avec nous en cabine. Pas de problème.
Après cette fois une petite heure et quart de voyage au-dessus de notre prochaine destination estivale, nous arrivons à l’aéroport de Kushiro : tout petit, très tranquille, tout comme on aime. Nous récupérons notre voiture de location comme d’habitude chez Toyota Rent a Car et c’est parti pour l’aventure.
Direction la première étape du voyage : Tsurui et le ranch Tsurui Dosanko Farm où nous avons rendez-vous avec les tanchō (丹頂). Sur le trajet, le balalou (le babichou a grandi…) profite du paysage en dormant, comme à l’accoutumée en voiture, tandis que nous voyons plusieurs groupes de cerfs Sika, des grues esseulées – dont une nous imposera sa traversée de la route, mais c’est après tout chez elle – ainsi que de vrais corbeaux, au bec courbé et à la moumoute fournie. Le ranch est sympathique, avec de petits chevaux au poil épais. Programme léger pour l’après-midi : une première séance photo avec les grues, mais après un déjeuner comme il se doit, dans un restaurant coréen où nous trouvons une excellente bière de production locale de la Brasserie Knot.
Après la séance photo, nous nous réchauffons dans un café où nous découvrons la nouvelle star de la faune locale : Fuka-Fuka, la mésange à longue queue. Pour des questions de marque déposée, nous l’appellerons chez nous Piou Piou.
Diner au ranch, simple mais savoureux, avant un bon dodo qu’il faut espérer réparateur, car nous attaquons demain à 05h30, pour le lever du soleil sur la portion de rivière où les grues passent la nuit : cela a toujours été une usine à touristes, mais peut-être que cette année il y aura moins de monde. Sinon, nous pourrons toujours essayer de feinter en empruntant, en raquettes, les sentiers qui bordent cette rivière. En fonction du hasard et de la météo, il peut arriver que les arbres soient givrées, que la brume se forme et qu’un groupe de cerfs Sika remonte la rivière au même moment…