Jour 1 : l’orthodromie a toujours raison

Ou du choix de la compagnie aérienne au moment de réserver ses billets d’avion.

En l’absence d’un nombre suffisant de « Miles » SkyTeam pour avoir un billet à prix réduit – et même si le prix reste une variable de poids important dans l’équation – un critère à prendre en compte absolument selon moi est le temps de trajet, ce qui inclut évidemment le temps d’escale, d’autant plus que je trouve les duty free de moins en moins intéressants (de là à corréler ceci avec la hausse des impôts…).
Via Tripadvisor ou Skyscanner, pour ne citer qu’eux, on peut facilement filtrer sur ce double critère prix/durée du trajet pour arriver au meilleur compromis : ce coup-ci, c’est Finnair qui a remporté l’appel d’offre 🙂
Quelque part, c’est un peu logique puisque la route suivie par l’avion sur un trajet Paris Helsinki Osaka correspond à peu près à la trajectoire habituelle d’un vol Paris Osaka et donc à une belle orthodromie, avec l’avantage de scinder le trajet en deux étapes, dont la plus longue est de – seulement – 9 heures.
Sachant qu’un petit cachet de Stilnox me procurera environ 5 heures de sommeil, c’est tout bon 🙂

Retour d’expérience sur Finnair : équipage sympathique, service standard sur le long courrier, radin sur le moyen courrier entre Paris et Helsinki.
Sinon, que dire à propos d’un vol en classe éco ? L’éternel refrain : siège inconfortable, manque de place pour les jambes et le reste, et chienlit extrême lorsque le passager de devant incline son siège au maximum, comme ce fut le cas pour ces Allemands, bien qu’ils fussent – comme nous l’a tant rappelé Patrick Topaloff – tous musiciens.
Bref : vive le Stilnox !

Notes : je suis tombé sur des écouteurs (style intra) où il manquait un embout, mais je m’en fiche j’ai mon casque.
Le supplément « economy comfort » ne vaut absolument pas le coup, n’offrant ni plus de place pour les jambes, ni un siège qui ne soit pas sponsorisé par le dieu des escarres : juste la trousse classique avec le masque à yeux et un casque semi-ouvert, mais je m’en fiche j’ai mon casque.

Arrivée à Kansai International Airport de bon matin le dimanche, peu de monde pour le passage de l’immigration et un douanier qui n’a pas trouvé matière à examiner les bagages d’un couple avec (beau) papa.

Bien que n’étant pas venus depuis 4 ans, on retrouve les habitudes pour rejoindre la gare, aller chercher ses pass ICOCA+HARUKA et, après avoir fait la queue 10 min, repartir retrouver le distributeur de billets, parce que ce pass là on ne peut le payer qu’en liquide
Nous manquons donc le premier train et perdons une heure dans l’affaire, mais comme on est bien déglingués par l’avion, comater sur le banc a du bon et j’en profite pour prendre la photo témoin :

Lorsque le train arrive, le ballet bien connu reprend : descente des voyageurs, attente en file des voyageurs pour monter, entrée en scène de l’équipe de nettoyage, retournement automatique des sièges (je continue de me demander pourquoi en France les trains n’ont pas autant de place entre les sièges – on peut y mettre une valise – et pourquoi on ne sait pas faire de sièges qui se retournent pour être toujours dans le sens de la marche ou former des groupes de 4 places à volonté), sortie de l’équipe de nettoyage et montée des voyageurs.
Le billet de train ne donnant droit qu’aux wagons non réservés, c’est la lutte pour trouver des places, mais on y arrive.
Le trajet dure 1h15, passée à somnoler.
A la gare de Kyōto (京都), les habitudes reviennent également, pour aller trouver un taxi qui nous dépose en 15 min maxi et une somme dérisoire à l’hôtel de la première nuit : si nous passons le reste du séjour – dernière nuit exceptée – dans une maison de location, nous profitons pour la première nuit de l’expérience d’un ryokan (旅館) – une auberge traditionnelle – au cœur du quartier historique de Higashiyama (東山), l’hôtel Motonago :

Le check-in n’étant possible qu’à partir de 16h, nous laissons les valises et partons nous promener dans les ruelles préservées de Higashiyama, ainsi que nous sustanter dans un restaurant de nouilles recommandé par l’aubergiste : Ninenzaka.
C’est typiquement le restaurant à l’ancienne, avec son estrade en tatami pour manger assis en tailleur.
La décoration est pittoresque et les costumes traditionnels sont de sortie en ce beau dimanche, parmi les promeneur comme parmi la clientèle :

Je me régale de matcha soba : cela faisait bien longtemps et apporte une fraicheur bien méritée après ce long trajet.

Nous continuons notre promenade pour revenir vers l’hôtel et prendre possession de la chambre.
L’auberge offre en tous points le charme de l’ancien, à la fois très ancienne et restée « à l’ancienne » : cela pourra paraître contradictoire selon les critères occidentaux, mais les chambres de cette auberge « de luxe » ne proposent qu’un lavabo et des toilettes japonaises « à l’ancienne », la salle de bain proprement dite (le bain chaud) et les toilettes japonaises modernes étant communes.
La salle de bain est néanmoins réservable et, bien que petite, offre un superbe bain en bois de cyprès et un grand réconfort.
Le temps d’enfiler son yukata (浴衣 : kimono léger en coton, pour l’intérieur ou les jours doux) et le dîner est servi dans la chambre : cuisine gastronomique locale ou kaiseki (懐石) en foultitude de petits plats aussi beaux que bons et dépaysants, dont il est difficile d’arriver au bout. J’ai d’ailleurs trouvé le riz excellent : léger en bouche, neutre en goût, mais à la mâche agréable.

Nous ressortons ensuite – et tant pis pour la fatigue – pour aller contempler les illuminations du temple Kōdai-ji (高台寺) voisin, ouvert pour l’occasion en nocturne :

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Gallerie photos

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Arpenter de nuit les rues de ce quartier historique préservé, quasiment désertes, est un vrai plaisir, d’autant plus qu’il fait assez doux.
Passage par une superette (un combini : コンビニ – ouverts 24×7) pour une boisson, avant de regagner l’hôtel et trouver la chambre préparée, toute aussi jolie de nuit :

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Gallerie photos

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Le futon s’accordera-t-il à une première vraie nuit depuis le départ ?


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