Jour 1 : Arashiyama et la maison Rohji

Journée pluvieuse, de quelques gouttes le matin à de grosses gouttes en continu l’après-midi… je ne regrette pas d’avoir pris mon blouson mais dommage qu’on ait laissé les coupe-pluie dans la valise à l’hotel. La parka légère imperméable de Mymy est étrennée.

On a bien marché et profité de ce coin de campagne à la ville qu’est Arashiyama : collines verdoyantes, temples un peu partout, la forêt de bambous, de l’eau… on a pris un bon bol d’air et profité du calme.

Babichou aide sans doute beaucoup, mais en tous cas on a rencontré des gens super sympa : un monsieur qui attendait quelqu’un devant un temple et discute avec Mymy (qui se reposait un peu pendant qu’on visitait, parce que la nuit du Babichou a été agitée) et qui nous a dédicacé une photo qu’il a faite du Kinkaku-ji (pavillon d’or) sous la neige, lorsqu’il a vu que je faisais de la photo également ; les dames du temple devant lequel on attendait – Mymy, Babichou et moi – pendant que Marilyne le visitait (on se reposait un peu, à l’abri d’un auvent, en regardant les gouttes qui tombaient d’une gouttière en faisant plic ploc), et qui nous ont invités à entrer nous mettre à l’abri plus au chaud alors qu’on n’avait pas pris de billet.
Mayeul est passé de bras en bras et a bien dit « ORVOIR ! » à tout le monde (il est champion du orvoir à la cantonade maintenant).
Egalement dans un petit restaurant familial qu’on a croisé par hasard et dans lequel on a déjeuné :  trois générations y travaillent, la mère et la grand-mère sont sorties nous accueillir et presque nous obliger à rentrer la poussette qu’on voulait laisser dehors parce que dégoulinante de pluie. Babichou a atterri illico dans les bras et a passé quasiment tout le repas à jouer avec les propriétaires. Si on ajoute la nourriture excellente et le cadre du restaurant (pierres apparentes), c’était vraiment un bon moment pour se requinquer après marche et intempéries.

Pour éviter d’être en retard au rendez-vous de 17h à la maison, on a dû écourter un peu et effectuer un repli stratégique vers un taxi pour aller de l’hôtel à la maison : je pense qu’on a mis le même temps qu’en transport, sauf qu’il eut fallu faire le trajet hôtel – gare avec les bagages et sous la pluie.
On parvient à joindre la maison avec moins de quinze minutes de retard, ce qui est pas mal compte-tenu de la pluie et des bagages.
Nous retrouvons donc Daniel pour nous accueillir, à peine plus d’un an après.
La maison est rustique, bricolée à la japonaise, mais avec tout ce qu’il faut et suffisamment de place pour qu’une pièce nous serve de local à valises.
La salle de bain a une baignoire grand modèle (pour le Japon : comprendre que ce n’est pas une baignoire sabot, lesquelles sont cela dit plus profonde que chez nous).
L’escalier est toujours couleur locale : raide, peu profond, étroit, un vrai escalier de bateau à descendre à reculons.
L’emplacement est bien : métro et lignes de bus intéressantes à proximité, tout ce qu’il faut pour faire ses courses.
D’ailleurs nous devons nous mettre en quête de quoi manger le soir et le lendemain matin et c’est chose faite en quelques minutes : nous décidons de faire un curry, chaud et goûtu pour nous remettre de la saucée.

Sur les coups de 19h, Laurent arrive : grosse surprise pour le Babichou, qui doit sans doute se demander pour quelle raison on est resté si longtemps dans ce gros engin qui fait tout ce bruit et avec si peu de place pour se retrouver à côté de la maison puisqu’il y a Marilyne et Laurent qui viennent nous voir 🙂

Dîner, puis dodo de bonne heure. Je me réveille encore plus tôt que d’habitude puisque couché plus tôt. Babichou me pique toute la place, je tente un repli vers son futon, mais je n’arrive pas à me rendormir, alors autant s’occuper de trier les photos.

Vers 3h du mat’ la pluie cesse, en tous cas je ne l’entends plus tomber sur la maison.

J’ai mis en ligne les photos intéressantes du héron pêcheur : j’en ai retenu 17, elles sont plutôt pas mal.

D’ici 1h le soleil va se lever, je mettrai le bout du nez dehors pour voir ce que donne le temps et peut-être faire un tour à la fraîche pour voir la ville au petit jour : le japonais est un lève-tôt, parce que la journée se cale sur le soleil, donc ça devrait être intéressant de voir ce qui se passe avant que les gens n’aillent au travail.

Les prévisions météo nous disent qu’il devrait ne tomber que quelques gouttes en journée : gageons.
Je pense que l’on va aller visiter la partie Sud de Kyoto et une série de temples extraordinaires que nous n’avons encore jamais visités : Toji, Tofukuji, Fushimiinari, et Daigoji.

Demain il devrait faire à peu près beau : on en profitera pour faire Higashiyama Sud, de Gion au Kyomizudera, le tout à pieds.


Publié