Résumé de l’épisode précédent : après 1 mois basé à Yokohama à l’été 2018, nous devions retourner au Japon à l’été 2020, en autotour de groupe à Hokkaido, pour ce qui aurait dû être notre dixième voyage.
Inutile de s’attarder davantage sur les raisons qui ont empêché ce voyage-ci.
Mais, depuis le 11 octobre 2022, voici revenu le temps des rires et des chants : après deux années et demie de fermeture au tourisme, le Japon a rouvert ses portes.
Le voyage de l’été 2020 a été converti en autotour de groupe dans le Tohoku : dans l’incertitude désormais potentiellement annuelle de pouvoir voyager, autant aller dans une région que nous ne connaissons pas encore, ou si peu.
Mais un voyage peut en cacher un autre : certes l’incertitude – mais aussi, voire surtout, le changement climatique – nous rappelle à l’adage « un tien vaut mieux que deux tu l’auras ». Nous décidons donc de retourner dans l’Est d’Hokkaido, après une première expérience en 2014 : deux semaines, pendant les vacances de février, en se concentrant sur moins d’étapes : Kushiro, Nemuro, Rausu, Akan.
Le prix des billets d’avion pique et les « miles » Air France ne semblent avoir définitivement plus aucun intérêt sur les longs courriers. « JAL : au s’cours ! » : ok c’est de mauvais goût, mais n’empêche que Japan Airlines propose des tarifs moins indécents, pour un vol direct et partiellement en economy premium (l’aller, ce qui évitera d’arriver avec le postérieur et les jambes bons pour la casse). Mauvaise surprise : le masque est toujours de rigueur dans l’avion et c’est juste impossible de respirer en anaérobie pendant treize heures d’affilée, modulo les pauses boisson et repas… tant pis : le masque aura eu la salutrice tendance à glisser sous le nez, mais Mymy et moi n’échapperons pour autant pas aux méfaits du CO² en intrapulmonaire.
Conflit OTAN Russie par Ukraine interposée, nous nous demandions quelle trajectoire allait bien pouvoir emprunter les avions venant d’Europe : tant pis pour l’orthodromie – et la loxodromie ? à vérifier – l’avion passe désormais par l’Europe centrale, la Turquie, le petit couloir des « républiques » d’Asie centrale – histoire de passer en dessous de la Russie mais au-dessus de l’Iran et de l’Afghanistan – et enfin la Chine et la Corée du Sud, avant d’arriver à l’aéroport de Tokyo Haneda.
Entrer au Japon comporte néanmoins – désormais ou pour le moment – une étape administrative supplémentaire, mais tout se passe bien et voilà : le dixième voyage commence.
Histoire de se mettre de suite dans l’ambiance, de petites choses somme toute banales : un diner en restaurant de sushi kaisen – avec le tapis roulant – pour retrouver le goût et la variété des poissons, tirer des sous à l’automate (mention spéciale à Revolut), passer au konbini pour acheter un dessert – le flamby local… – et un petit déjeuner, avant une bonne nuit de repos au classique Hotel Excel Haneda, qui a le mérite d’être abordable et dans l’aéroport lui-même. Un vol de bonne heure nous attend le lendemain pour rejoindre l’aéroport de Kushiro.
La nuit sera bonne, mais courte, malgré un coucher censé nous prémunir du décalage horaire. Tant pis.